HISTOIRE DE BOIS
LA SCIERIE
Beaucoup d'entre vous nous posent des questions sur les arbres que nous utilisons pour la construction de nos meubles. D'où viennent-t'ils exactement? Comment est assuré le reboisement? Comment ont-ils été traités? Etc.
Nous avons donc eu envie de faire un tour d'horizon du sujet après un petit tour chez notre scieur, situé à 20 km de notre atelier, qui a bien voulu répondre à nos
questions.
"Le pin Douglas est coupé là-bas. Suivez la crête des collines et vous verrez les forêts d'où nous nous approvisionnons" nous indique monsieur M en sortant de la scierie.
Nous sommes à la lisière du Beaujolais avec vue sur les coteaux. C'est donc tout près de nous que le Douglas a poussé, grandi et a été coupé.
Très concerné, le scieur nous explique les vertus du Douglas et nous conforte dans l'idée de son adaptabilité à des utilisations en extérieur comme de la qualité de cette essence. D'ailleurs, même les murs de la scierie sont construits en Douglas pour une meilleure isolation et durabilité.
La scierie travaille main dans la main avec les sylviculteurs dont sont issus nos bois (et non de forêts sauvages) et le Douglas est coupé quand le tronc atteint un certain diamètre (entre 40 et 60 cm).
Les forestiers acheminent les grumes (bois brut coupé) à l'intérieur pour un séchage optimisé. "Il n'y a là-haut que des petites parcelles avec une alternance de peuplements. Sous des Douglas aérés, il y a une vraie biodiversité."
En effet, il est important d'étager les âges des arbres et d'éviter les coupes rases comme c'est malheureusement souvent le cas dans les grosses unités à scies. Mais surtout pour éviter d'importer massivement un bois qui pousse très bien chez nous, il faut doper les plantations de résineux et replanter systématiquement les arbres au fur et à mesure des coupes. Et cela en les espaçant suffisamment pour favoriser la biodiversité sous le couvert végétal.
Les politiques de reboisement du Douglas datent du XIXème et ont toujours été entretenues dans cette région des monts du Beaujolais afin de servir la réalisation d’ouvrages.
La proximité entre ces partenaires forestiers nous permet de garantir une qualité et une traçabilité du bois que nous utilisons. Contrairement aux scieries industrielles, cette filière nous permet de travailler avec des grumes de qualité et sélectionner la meilleure partie de l’arbre (hors coeur et hors aubier).
Réduction des pertes, gestion des chutes de lames, optimisation du design en fonction de ‘l’emploi matière’ font parti de nos défis toujours présents lors de la phase de création d’un modèle.
Tout cela ne peut être certifié mais les intentions sont bonnes et nous pouvons vous confirmer que le Douglas est un essence d'excellente qualité, appelée à se développer. Avec nos meubles, nous contribuons à notre petite échelle, à encourager son exploitation au deuxième degré et à éviter ainsi d’utiliser des bois importés, responsables de déforestation.